Même pas peur des crocos !
En vrai, si ! Le trac ! Mais alors on s'en refère à sa bonne étoile !
Tout ça pour en venir à notre promenade sur le rio Dande à une bonne heure au-dessus de Luanda.
Nous y sommes partis un dimanche avec deux coupes voisins et quelques amis à eux, portugais.
Maîtriser un temps soit peu le portugais s'impose si on veut faciliter les rencontres et négociations. Et heureusement, parmis nous, les lusophones étaient nettement représentés ce jour là.
Après une virée en voiture assez longue pour s'extirper de la ville et de son aspect industriel, après une fausse route dûe à une mauvaise lecture de gps, et après la contemplation à travers les vitres d'une église datant de la colonisation, nous avons fini par arriver. Et encore ce trajet n'est rien : ce doit être une des étapes les plus proches de Luanda et ce jour là il n'y avait aucun encombrement sur la route !
Alors, sur place, nous nous sommes arrêtés près d'habitations à côté desquelles tanguaient quelques vieilles barques bariolées mais encore pleines de vies et d'hommes alentours. Là, la négo d'un bateau s'est opérée et bien, puisque nous nous sommes mis d'accord avec les gens du coin pour naviguer sur le rio. Enfin, personnellement je n'y étais pour rien !
Avant cela, nous avons préféré casser la croûte sur la plage d'à côté. Là, Sandro nous a fait une de ces frayeurs qu'il doit se plaire à garder sous le coude juste comme ça ! Il s'est donc précipité tout droit dans les rouleaux. Heureusement la plage était bien plate et je l'ai bien rattrapé au vol après projection par la vague mais il avait déjà rasé le sable ! Bon, il a profité du peeling au naturel sans aucun autre dommage ! Nous n'avions plus qu'à faire gaffe dans à ce la barque il ne nous échappe pas par les côtés ! Mais non, lors de la promenade qui allait suivre sur le rio tout allait pour le mieux.
Comme très souvent ici, le ciel était couvert mais la chaleur était omniprésente et c'était un temps idéal pour être sur une barque. Les enfants ont été très tranquilles et les adultes encore davantage. Pas un écart et pas une cerveja ! Non, parce qu'il y avait des travailleurs avec nous qui nous transportaient... D'aileurs ils nous menaient vers un village à 45 mn de là. Durant ce temps, on a eu le loisir d'observer trois ou quatre petits singes sautant de branches en branches et une flore assez abondante : des cannes à sucre, des imbondeiros (baobabs), des sortes de lianes tombant à pic dans l'eau... Enfin, surtout le calme plat et le constat que nous étions seuls mais entre nous.
C'est enfin que nous sommes arrivés au village.
Je marchais à tatons au début mais comme certains d'entre nous, s'étant souvenu du nom du chef du village, le soba, après être déjà venus, nous avons vite été escortés par les jeunes enfants du villages et accueillis aimablement par les hommes et les femmes. L'une d'entre elle, une mamie a même accepté de nous faire entrer dans sa maisonnette et après quelques échanges de regard notamment entre les enfants, nous sommes repartis, une bouteille de Samarino (eau de vie de banane) dans le sac.
Malgré ses 33 cl celle-ci attend toujours au frais.
J'ajoute très vite davantage de photos de cette journée pour vous faire partager ce moment fort agréable.
Sonia